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quinta-feira, 14 de junho de 2012

Catarse de Cristóvão e Francisco de Aguiar, versão inglesa.


Student : Virginia Henry Martins
Teacher Dra Maria do Rosário Girão Ribeiro dos Santos
29 March 2012

The beginning of Catharsis

The computer’s already set up in my new apartment. The e-mail address hasn’t changed. As soon as the technician went out the door, I flew to the inbox to check if I had any mail. I did. As you would expect, my first message was from you...I’m enjoying living in my new apartment. I have more or less everything in place, I just have to plug in the hi-fi. I’m tired but happy. I’m now heading out to the graduation party for the final year students at my School.

The letter I’ve just read left me encouraged that you’re fitting in well to your new place, “the corner of your own.”At the same time it had the effect of bringing back a multitude of memories, half faded but still there, linked with houses and respective moves and the complications involved. (...) Your change of address and move to a new city must have been the best and wisest decision that you’ve made in the last few years. It was becoming unbearable and depressing to live for almost four decades in the same city, where you suffered so much both physically and psychologically! [...] Our home is a reflection of us, or as the English proverb puts it: “An Englishman’s home is his castle...”And your new house, situated out of reach of tragic memories, unpolluted by bitter tongues and negativity, will end up being your place of refuge. ...Don’t hang pictures of the ghosts that haunt you on the walls. Organise your belongings carefully. It’s a very calming job. Put your books within close reach of your hands and your head. They’ll make you pleasant company, quiet (even better), who knows if they won’t even lavish you with special affection, precisely because by nature they are blind, deaf and dumb. When you’re feeling particularly lonely, you know you have them there at your beck and call and, at any time, you can ask them the silliest questions, they’ll not be offended, nor will they be grumpy if your visits are quite far apart. They don’t water the flower of jealousy. Nor do they listen to evil gossip. By nature and as part of their role, they’re tolerant and never protest. If some nasty grievous memory comes knocking unexpectedly at your door, turn it away quickly and excuse yourself: go for a walk, go swimming, drag out a happy memory and ask it to get rid of the destructive one...I’m sure this house move and new city will be the beginning of a new phase in your life. Enjoy it to the full. When you open your door, don’t forget to wipe your feet, so that no last particles of troubled memories can get in. Hard? Of course! But the impossible is not and never was an inhabitant in free will’s kingdom. You must remember that you phoned me the evening before the move. Of course you’ll remember that. The sadness in the tone of your voice didn’t deceive me. I felt worried: I could foresee a last minute relapse...I suffered with you, I couldn’t let you tell from my voice, the sudden worry that had invaded my body. [...]Some of our closest family members had a tendency to fall prey to serious psychological upsets every time they moved house. Do you remember Maria Manuela, Mané, Aunt Maria da Ascensão’s daughter? Before setting sail for America, she moved house seven times! To paraphrase the poet Manuel Alegre, you could say she was looking for the home that doesn’t exist...

I was lucky enough not to have inherited that family trait: just the ghost of the house at Alto da Granja pursued me for some time, especially in dreams and nightmares. In fact, with half a dozen outings up above there, early morning, going for a run, I faced the spectre that was gnawing away at my noblest entrails and, bit by bit, the spectre was wiped out of my emotional memory. I was left exorcised, free of the impertinent apparition.

Before that, and still a student, I had moved rooms and street at least three times and it didn’t faze me. My house on the island, looking over the sea and opposite its other twin sister, was like an ersatz or, if you prefer, a placebo.” (Cristovão de Aguiar e Francisco de Aguiar, Catharsis. Epistolary Dialogue in the form of a novel, Lápis de Memórias, April 2011, pp11-14)

sexta-feira, 25 de maio de 2012

Cristóvão e Francisco de Aguiar em Francês "Catarse"

 L’incipit de Catarse

L’ordinateur est déjà installé dans mon nouvel appartement. L’adresse électronique ne change pas. Le technicien à peine parti, j’ai entrepris tout de suite de voir mon courrier. Il y en avait. Comme l’on pouvait prévoir, le  premier message que j’ouvris était de toi… J’aime habiter dans mon nouvel appartement. À vrai dire j’ai tout en ordre, il me faut juste installer la chaîne stéréo. Je me sens fatigué, mais de bonne humeur. Je vais maintenant à la fête des finalistes de mon Lycée.

La lettre que je viens de lire m’a été agréable, car tu t’adaptes bien à ton nouveau petit coin, the corner of your own1. En même temps, cette lettre m’a donné l’occasion de me rappeler une foule de souvenirs, à moitié oubliés, mais latents, liés aux maisons et aux déménagements respectifs et à leurs complications […]. Ton changement de maison et de ville a dû être la meilleure et la plus sage décision que tu aies prise ces dernières années. Il devenait insupportable et déprimant d’habiter, durant quatre décennies environ, dans la même petite ville où tu as tant souffert, physiquement et psychologiquement ! […] La maison est notre miroir, ou, comme le dit un proverbe anglais : An Englishman’s home is his castle2 … Et ta nouvelle maison, située loin des souvenirs massacrants, non souillée par des amertumes ou des esprits, deviendra ton refuge… N’accroche pas aux murs les portraits des fantômes qui te tourmentent. Range tes affaires lentement, cette tâche est un calmant, mets tes livres à portée de la main et de l’esprit. Ils te tiendront une agréable compagnie, silencieusement (mieux encore), qui sait s’ils ne t’offriront pas une intimité affectueuse, précisément parce qu’ils sont naturellement aveugles, sourds et muets. Dans un resserrement plus aigu de solitude, tu sais qu’ils sont là à ta disposition et tu pourras, à tout moment, leur poser les questions les plus absurdes, ils ne se fâcheront pas ni ne bouderont si tes visites sont espacées.  Ils n’arrosent pas la fleur de la jalousie et écoutent encore moins les mauvaises langues. Grâce à leur nature et à leur rôle, ils sont tolérants et ne se plaignent jamais. Si quelque souvenir des plus vifs vient subitement frapper à ta porte, mets-le dehors et sors : marche, va à la piscine, évoque un souvenir agréable et demande-lui d’expulser le mauvais… Je suis sûr que ce changement de maison et de ville sera le commencement d’une nouvelle phase dans ta vie. Savoure-la en toute plénitude. Lorsque tu ouvriras la porte, n’oublie pas de nettoyer tes pieds, pour qu’aucune poussière obstinée de ta mémoire perturbée ne puisse y entrer. Difficile? Sans aucun doute! Mais l’impossible n’est pas, ni n’a jamais été, domicilié dans le royaume de la volonté. Tu dois te souvenir que tu m’as téléphoné la veille de ton déménagement. Tu t’en souviens sans doute.  Touchée par l’ombre ta voix ne m’a pas trompée. Cela m’a perturbé : j’ai pressenti une rechute de dernière heure… Je me suis contenu juste à temps, je ne pouvais pas te le révéler dans l’intonation de ma voix, qu’une inquiétude soudaine m’avait envahie […]. Chaque fois qu’ils déménageaient, certains membres de notre famille la plus proche étaient enclins à souffrir de graves troubles psychologiques. Tu te souviens de Maria Manuela, surnommée Mané, la fille de tante Maria da Ascensão ? Avant de partir en Amérique, elle a déménagé sept fois! Pour paraphraser le poète Manuel Alegre, on dirait qu’elle était à la recherche de la maison qui n’existe pas

J’ai eu de la chance de ne pas être entré dans un tel tourment héréditaire : seul le fantôme de la villa de l’Alto da Granja m’a poursuivi pendant quelque temps, surtout dans mes rêves et dans mes cauchemars. Au final, avec une demi-douzaine de sorties en haut, tôt le matin, pour faire du jogging, j’ai affronté le spectre qui me rongeait les viscères les plus nobles et, peu à peu, le spectre de la mémoire affective s’est éteint. Je fus exorcisé de l’apparition impertinente.

Avant cela, et alors que j’étais encore étudiant, j’ai changé de chambre et de rue au moins trois fois et cela ne m’a pas surpris. Ma maison sur l’île, qui donnait sur la mer et qui se trouvait en face d’une autre sœur jumelle, me servit d’ « ersatz », ou si tu préfères, de placébo. »

 (Cristóvão de Aguiar e Francisco de Aguiar, Catharsis. Dialogue épistolaire en forme de roman, Lápis de Memórias, avril 2011, pp.11-12-13-14).

Fonte:



Em colaboração com os Colóquios da Lusofonia EM 2012 os estudantes de Mestrado, coordenados pela incansável Rosário Girão (Universidade do Minho, Departamento de Estudos Românicos no seu Mestrado de Tradução e Comunicação Multilingue) estão a trabalhar traduções em Francês de vários excertos de autores açorianos contemporâneos (ou o princípio ou o fim de cada obra selecionada) pelo que aqui publicaremos essas traduções depois de enviadas para os autores apreciarem. Chrys Chrystello AICL
Étudiante : Virginia Henry Martins
28.3.12

Cyrano de Bergerac

Cyrano de Bergerac
Eugénio Macedo - 1995

TANTO MAR

A Cristóvão de Aguiar, junto
do qual este poema começou a nascer.

Atlântico até onde chega o olhar.
E o resto é lava
e flores.
Não há palavra
com tanto mar
como a palavra Açores.

Manuel Alegre
Pico 27.07.2006